L’augmentation est massive : avec 349 demandes déposées en 2023 contre seulement 83 deux ans plus tôt, l’installation de panneaux photovoltaïques au sein de zones classées au titre du patrimoine connaît une réelle dynamique en Deux-Sèvres.

Une hausse de plus de 400% synonyme de bonne nouvelle pour la transition environnementale, notre souveraineté énergétique et le pouvoir d’achat de nos concitoyens qui produisent dorénavant leur propre énergie. 

Engagé de longue date sur ce sujet, je tiens à saluer ces bons résultats. En décembre 2022, l’Assemblée nationale avait en effet voté dans un large consensus  mon amendement permettant de mieux concilier les enjeux de développement des énergies renouvelables et de protection du patrimoine.

Avant l’adoption de cet amendement, la mission des Architectes des Bâtiments de France (ABF), face à ces demandes d’installations dans les secteurs patrimoniaux, consistait uniquement à veiller à la préservation du patrimoine. Il existait des freins pour le développement des énergies renouvelables, à tel point que la question s’était posée lors des débats de supprimer purement et simplement l’avis conforme des ABF (rendant celui-ci simplement consultatif). J’ai souhaité lever ces freins à l’installation, tout en maintenant notre confiance dans l’expertise patrimoniale des ABF.

Cette mesure d’équilibre, adoptée par le Parlement, est ainsi venue ajouter aux missions des ABF la prise en compte des objectifs liés à la transition énergétique au moment de rendre leurs décisions.

Les effets sont réels. En seulement deux ans, le taux de demandes refusées est passé de 40% à 25% dans les Deux-Sèvres, et il continue de baisser. Qu’il s’agisse des collectivités, des services de l’État, des entreprises ou des particuliers, tous les acteurs ont su s’approprier cette mesure et ainsi contribuer à la production d’énergie solaire, dans le respect de notre patrimoine architectural et culturel.