Bastien Marchive
Député de la 1ère circonscription des Deux-Sèvres
Avec les acteurs économiques locaux pour construire le budget 2025
Il y a dix ans, la France connaissait un taux de chômage supérieur à 10%. S’il atteint aujourd’hui un niveau historiquement bas, à 7,2% au troisième trimestre 2024, notre pays n’en demeure pas moins menacée par une nouvelle hausse, d’autant plus au regard du contexte politique, économique et financier que nous connaissons.
Le déficit budgétaire conséquent et l’instabilité politique actuelle ne doivent toutefois pas nous résigner au déclin. Il est au contraire de notre responsabilité de continuer d’agir pour préserver le dynamisme économique retrouvé ces dernières années, qui est au cœur du financement et de la pérennité de notre système social.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité rencontrer, ces derniers mois, les acteurs locaux dont l’activité concourt directement à ce dynamisme. Alors que, du fait de la censure du Gouvernement Barnier, l’adoption d’un budget pour l’année 2025 ne pourra avoir lieu avant le mois de janvier, il m’a semblé primordial d’entendre et de relayer leur voix afin de penser au mieux les politiques publiques et budgétaires de demain.
J’ai ainsi pu échanger avec l’URSSAF et la CPAM au sujet de l’explosion des arrêts maladies constatée depuis plusieurs années (+8,5% sur l’année écoulée) et des questions que cela soulève sur le rapport des Français au travail. La revalorisation du travail, qui constitue le pilier du financement de nos services publics et de nos politiques sociales, demeure plus que jamais primordiale.
J’ai également rencontré France travail, la FFB, la CAPEB, la CPME, le MEDEF, l’UMIH ou encore l’U2P (Union des Entreprises de Proximité), afin d’aborder avec eux les difficultés rencontrées au quotidien et les pistes d’amélioration qu’ils identifient. Gages de notre activité économique, nos entreprises doivent être soutenues si nous voulons poursuivre les créations d’emplois, l’insertion et le soutien à l’apprentissage. Ces dernières années, la politique en faveur de l’apprentissage a en effet permis que le nombre d’apprentis passe de 317 000 à 853 000, faisant de cette voie le principal moteur de la baisse du chômage.
Relâcher nos efforts dans ces domaines risquerait de se traduire par un ralentissement de l’activité économique dont souffrirait l’ensemble de notre société, à commencer par nos hôpitaux, nos écoles et plus généralement nos services publics.
C’est là tout le sens de mon engagement : que chaque progrès économique soit accompagné d’un progrès social.