Ce mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale a adopté une motion de censure à l’encontre du Gouvernement Barnier. 

Le vote de cette motion intervenant sur le projet de loi de finances, il ne s’agissait pas d’être pour ou contre le Gouvernement Barnier mais bien de doter la France d’un budget, aussi critiquable soit-il, à bien des égards. 

Voter cette motion, sans projet alternatif crédible en mesure de ramener une stabilité politique, institutionnelle, économique et financière, est irresponsable au regard du contexte que nous connaissons.

En effet, sans budget adopté, ce sont 18 millions de Français qui verront leur impôt sur le revenu augmenter (faute d’indexation du barème sur l’inflation). Les moyens dédiés à nos services publics seront gelés, tout comme les budgets de la défense, de la sécurité et de la justice. La dette continuera d’être creusée.

Parce qu’il relève de l’intérêt supérieur de la Nation de doter la France d’un budget, je n’ai pas voté cette motion. 

Ceux qui y ont apporté leur voix jouent à la roulette russe avec l’avenir des Français et plongent notre pays dans une situation politique et institutionnelle inédite, lourde de conséquences.

Le Gouvernement est tombé, l’Assemblée Nationale n’a pas de majorité, le Président ne démissionnera pas et la dissolution est impossible avant plusieurs mois.

Tous les modérés, allant des socio-démocrates aux républicains, de gauche comme de droite, doivent désormais se regrouper. 

Face à la coalition des extrêmes qui récoltent les fruits du chaos, Mme Le Pen et M. Mélenchon en tête, nous seuls, sommes en mesure d’aboutir à un pacte de non censure qui permette la composition d’un Gouvernement stable. La situation nous le commande. 

C’est la seule solution pour améliorer l’accès aux soins, mieux soutenir notre École, rétablir la justice sociale et renforcer notre sécurité collective.

Comme beaucoup de Français et depuis de longs mois, je l’appelle de mes vœux. C’est d’ailleurs là le principal message qu’ils ont envoyé à leurs représentants lors des dernières élections législatives : travailler ensemble dans l’intérêt général. 

A tous ceux qui comme moi, refusent de voir le pays résigné au déclin, je veux dire : mettons-nous d’accord sur les conditions de ce pacte qui seul peut garantir la stabilité dont les Français ont besoin.

Depuis la dissolution de juin dernier et ma réélection, j’y suis prêt. Je n’abandonnerai pas cette tâche qui doit plus que jamais être la nôtre comme représentants de la Nation.