Bastien Marchive
Député de la 1ère circonscription des Deux-Sèvres
Ma réaction suite aux manifestations contre les réserves de substitution
Lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, j’ai interpelé le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au sujet des affrontements qui ont eu lieu les 29 et 30 octobre dans les Deux-Sèvres, pendant les manifestations contre les réserves de substitution. Notre groupe a condamné avec la plus grande fermeté ces actes, durant lesquels 61 gendarmes ont été blessés et des installations agricoles dégradées : « nous sommes tous soucieux de la bonne gestion de l’eau. Chacun peut exprimer son avis, c’est la démocratie. Mais ce n’est pas avec des cocktails molotov et des cagoules que la cause environnementale doit être défendue ».
Voir des élus NUPES participer et soutenir des manifestations légalement et judiciairement interdites est indigne de la République. Avec le déploiement de 1 700 gendarmes, l’État à tenu son rang.
« Merci Madame la Présidente,
Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre de l’intérieur,
Une fois de plus, notre pays a été le théâtre de violences et ce week-end, ce sont les Deux-Sèvres qui ont été victimes de ces casseurs venus de toute la France.
Résultat: 61 gendarmes blessés, des systèmes d’irrigation détruits et l’Etat de droit bafoué.
De nombreuses personnes sur ces bancs s’en sont émues, et ont témoigné leur soutien à nos forces de l’ordre. Je me joins évidemment à elles et comme Deux-Sévriens, je les en remercie.
D’autres en revanche, toujours les mêmes, ont essayé de nous expliquer que l’Etat cherchait l’affrontement, cautionnant par- là le vandalisme et les agressions. Allant même pour certains jusqu’à participer à cette manifestation.
Faut-il leur rappeler que notre Constitution autorise le droit de manifester, mais je cite, « dans le cadre des lois qui le réglementent » ?
Faut-il leur rappeler aussi que c’est à ce titre et aux vues des risques qu’elle présentait pour l’ordre public, que cette manifestation avait été légalement interdite par la Préfecture et par une décision de justice ?
Mes chers collègues, imaginez un seul instant que les forces de l’ordre n’aient pas été là…
Non, face à cette minorité violente qui cherche à imposer sa loi à la République, l’Etat a tenu son rang.
Ce n’est pas avec des cagoules et des cocktails molotov que la cause environnementale doit être défendue. Nous sommes tous soucieux de la bonne gestion de l’eau et chacun a évidemment le droit de se faire son avis. C’est la démocratie.
Quand des projets sont actés après plusieurs années de concertation et dans le respect des lois, ils s’imposent à tous. C’est aussi ça, la démocratie.
Mais quand une minorité de casseurs est là parmi les manifestants pour vandaliser, intimider et agresser, ce n’est plus la démocratie.
Et parce que malheureusement ce qui s’est passé en Deux-Sèvres n’est pas un cas isolé et que le risque d’une ZAD est avéré, pouvez-vous nous dire, Monsieur le Ministre, quelles mesures sont envisagées pour que l’Etat de droit soit respecté et que les Deux-Sèvriens retrouvent leur tranquillité ?
Je vous remercie. »
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